Entre 2 préparatifs du grand départ, il ne faudrait tout de même pas oublier le surf. Trouver une planche pour My, ni trop longue pour pouvoir voyager "léger", ni trop courte (pour qu'elle flotte quand même un peu ;-). Et puis mieux vaut se remettre en jambes sur du beach break sableux, que sur du reef acéré. Quant à My qui est encore débutante, autant profiter de quelques vagues qui pardonnent avant de lui redécorer les fesses de quelques rayures de corail de feu.
En attendant, c'est une dérive mal intentionnée qui lui a repeint la moitié de la cuisse d'un hématome de chez Atome.
Sa nouvelle board, selon la tradition Maison qui veut que chaque planche possède un nom kitch et personnalisé, sera baptisée "Odette" (la planche super chouette des Babydettes...). Bienvenue Odette! Exactement ce qu'on cherchait, un Egg de 7' maxi.
Nous voilà donc partis quelques jours avec nos amis Aude et Guigui, Ghis et Nadia (accompagnés de l'étonnant Karim), pour un petit tour de la côte Nord Espagnole
(Asturies et Galice).
Aude et Guigui et leur camion,
et Ghis essayant d'inventer une protection anti pluie à Nadia.
Le temps n'a pas toujours été au grand soleil, mais les vagues étaient là. Et lorsque le décor devient magique entre les nuages, on se surprend à se demander si l'on ne préfère pas les contrastes d'un temps marin, au soleil presque monotone ;-)
Enfin, moi je dis çà, j'dis rien! (car j'en connais qui ont trouvé que leurs courtes vacances ressemblaient un peu à la cure thermale version "thalasso".. mais nous on a aimé!).
Pour les vagues, c'était parfois plutôt trop que pas assez, ou du moins une mer souvent agitée et très "en vrac", car les dépressions n'étaient jamais très loin, et le vent soufflait (trop) souvent onshore. Mais lorsque tout marchait bien, c'était plutôt sympa. Voilà une petite photo où Ghis m'a surpris en flagrant délit de plaisir surfique sur une petite droite gentille mais rapide.
Bon, allez, tant pis pour ceux qui pensaient que j'étais tel Boddhi Salva ou Kelly Slater, voici une photo de virage juste avant de vous montrer ce que faisaient les pros locaux le même jour...
Tandis que les locaux envoyaient des rollers avec un style tout à fait photogénique!
Nota: Ici c'est au spot de Razo - Galice. Marche très bien par houle de Nord Ouest à Nord. Ou repli par Ouest très fort. Une gauche épaisse et tubulaire par forte houle, et des droites moins puissantes mais parfois un peu rapides (ca fermait assez souvent).
Sniff, la comparaison fait mal. Mais j'espère bien pouvoir en faire autant à la fin du trip. Car même si ce voyage n'est pas un surf trip à part entière, les sessions seront plus nombreuses que jamais pour le surfeur d'eau Douce Pierrelattien que je suis ;-).
Tout celà ponctué de nuits systématiquement face au spot et de petits déjeuners ou de repas
passés en admirant le soleil se lever ou se coucher...
Bon, je ne résiste pas au plaisir de vous montrer le spot de Camp.... vers Ferrol (encore moitié secret alors je n'en dirais pas plus). Décor hallucinant, vagues cristallines, et une faune incroyable. J'ai pu me faire passer pour un pecheur apnéiste de premier ordre en allant chercher exactement le nombre de poissons voulus pour un barbecue super sympa. En fait, je n'avais jamais vu autant de bancs de bars, mulets et sares. Et mon harpon modifié maison (double élastique et tahitienne bien longue) a même eu la surprise d'en attraper deux d'un coup sur un des tirs!! Je crois qu'entre les courants froids qui remontent (et donc le plancton), les forêts de laminaires, le peu de pêche car le coin est perdu, tout y est pour attirer la poiscaille. En plus, la mer était agitée, et les poissons étaient en pleine parti de chasse. En tout cas, c'était très bon et très roots.
Jules et Yann, des surfeurs rencontrés sur place, ont partagé nos poiscailles grillées, avant que Jules nous montre son invention: mi bollas, mi-baton du diable, et que Yann prenne les plus belles vagues du jour.
(Yann en rouge, et Jules en gris)
Voici donc chacun dans leur art:
Bon, allez, il ne faut pas oublier les petites infos et réflexions.SURF:Des locaux beaucoup plus ouverts et cools à l'eau que chez nous. Honte aux Français qui vont encore en prendre pour leur grade dans le paragraphe suivant. Et encore, je crains que cela ne soit que le début, car nous ne sommes "qu'en Espagne" !!!
La Galice c'est un 180 ° d'ouverture au swell, du S au N en passant par l'O. Beaucoup de rias et des criques protégées du vent, sur une côte hyper tourmentée. Paraît il que le problème là bas est souvent de trouver un spot où les vagues ne sont pas trop grosses. En tout cas, nous on y a vu qlus d'une fois 2m 2m50 en plein été! Pas ou peu de Monde à l'eau.
Des spots archi connus comme Pantin (une droite superbe, mais des locaux inhabituellement pesants) ou Tapia de Casariego. Et une multitude de spots semi secrets, ou secrets. Et même en suivant les infos du storm rider, des sessions seul à l'eau sont parfois possibles.
LES ESPAGNOLS:
Trop gentils, zens, avenants... serviables, souriants, courtois... Bref, on a beau y être allés un paquet de fois, c'est toujours étonnant! On ne ressent pas le stress qui existe chez nous, ni la peur de l'autre, ni le manque de temps qui marque cruellement les réactions de chacun dans l'hexagone. Que ce soit dans la rue, dans l'eau, dans un magasin, et nous dira Ghis qui travaille beaucoup avec l'Espagne au niveau professionnel "ils sont pareils au taf!". Alors nous on a vraiment aimé les gens. Hasta Luego y Gracias por su generosidad !