Mymy & Fafa se présentent...

Ah bon, on ne s'est pas encore présentés?
Bon, ben ce sera fait alors!

Donc voici Mymy pour les intimes (c'est vous) et My-Ngoc pour les autres (je sais pas pourquoi on parle d'eux puisqu'ils ne sont pas là).

34 ans et toutes ces dents...enfin, pour l'instant. Car My est une "warriorette", à savoir qu'elle est un peu casse cou et que cela réussit souvent. Un genou en snow, une fesse en canyoning, des brûlures de méduses incroyables en plongée, une arcade recousue en surf, etc... On peut dire qu'à 30 ans passés, pour quelqu'un qui ne faisait ni sport de glisse, ni natation dans une eau plus profonde que le niveau de son nombril, elle est plutôt téméraire, ..et peut être surtout très volontaire. Si elle réussit pour le surf comme elle l'a fait pour le snow, la plongée, ou la voile..ca pourrait être assez sympa. En tout cas, elle a décidé depuis peu de faire tout ce qu'elle ne faisait pas avant. Nous nous sommes rencontré à ce moment là, et j'ai été très impressionné de voir sa détermination à prendre sa vie en main et l'orienter radicalement vers un nouvel objectif: Apprendre à vivre un peu pour elle, et à se dépasser. Saut à l'élastique, tandem en chute libre, et autres étapes ont jalonné ce parcours bien entamé maintenant avec ce grand départ autour du Monde. Je vous passe les séparations amoureuses ou les démissions qui ont accompagné ce grand bouleversement, et le retour prévu au Viet Nam qui fut heureusement abandonné pour cause d'ydille naissante ;-)

Entière, un caractère de feu, où le coeur et l'affection ont une grande place, avec sa famille et ses amis. Des positions souvent tranchées et parfois un esprit de contradiction aussi développé que des poils sur une oreille de grand père velu! Spontané, très intuitive, elle travaillait dans le secrétariat, puis commence à embrasser une carrière plus commerciale (back office dans l'agro, puis assurances). C'est quelqu'un qui vise un savant mélange de simplicité au quotidien, et de découverte de soi.

Comme vous l'aurez deviné, ses origines mystérieuses semblent teintés d'orient lointain lorsqu'on regarde son visage, mais aussi de caractère ilien et explosif. Et bien c'est normal puisqu'elle est Vietnamienne, ponctué d'un zest (un quart tout de même, et bien présent) de sang Corse! Croyez le ou non mais lorsque nous sommes allés sur l'Ile de beauté, pas un seul local n'a douté de la véracité de cette affirmation. Je crois que c'est l'aplomb de son regard qui les convaincait qu'elle partageait avec eux ce sang de feu. En tout cas, le C4 est interdit à la maison, et son intérêt pour la vie politique et le système rassureront tous ceux qui craignait un quelconque sentiment séparatiste chez elle ;-)

Et elle a un copain. Si si! Bon, il est pas très fin, ni très beau, mais comme il part avec elle autour du Monde, je suis bien obligé de vous en parler et de vous le montrer ;-)

Alors donc me voilà, Fabrice, 32 ans et toutes mes dents sauf celles de sagesse. Et effectivement, je crois qu'on ne les a pas appelées ainsi par hasard, car lorsqu'elles ne sont plus là, elles peuvent faire défaut. La sagesse est un grand défi que les années, je l'espère, apporteront doucement, partiellement...

Il faut dire aussi que jusqu'ici, j'ai eu beaucoup de chance, et en particulier celle de n'avoir manqué de rien, et pas même de la réalisation de mes rêves et projets. Alors forcément, l'animal est exigeant, passionné, entreprenant, parfois un peu obstiné jusqu'à devoir se brûler les ailes... Guère conformiste, idéaliste, et à mon avis égoiste. Non non je ne me fustige pas (comme dirait mes amis, mais je me connais mieux qu'eux). Il paraît que "je veux tout". Le problème est que jusqu'ici cela me paraissait souvent possible. Et puis les choses nous rattrapent, la Liberté s'avère une notion bien virtuelle car notre simple relation aux autres, notre conscience, nos devoirs, donnent un prix parfois élevé à cette fameuse liberté... Je me dis souvent que la plupart des gens qui "font des choses" dans leur vie, sont poussés à cela par une force intérieure qui n'est autre qu'un violent désir, ou une profonde peur/angoisse. Ce qui revient au même. Ne dit on pas que le désir sexuel par exemple, est uniquement lié au besoin d'appaiser la tension qui le génère? Alors est ce que la quête de sensations, de découvertes, de vie remplie et intense, ne serait pas un désir destiné à appaiser une angoisse inconsciente? Celle de la routine, celle d'une existence qui ressemble à une prison, et dont chaque mur serait constitué d'une contrainte, d'un devoir, d'une impossibilité, voir d'une règle idiote? Moi je suis persuadé que les maris les plus agréables et les plus sereins sont ceux qui ne cherchent pas au delà de leur quotidien. Et ceux que l'on admire pour leurs faits d'armes sont en fait souvent de fatigants hyperactifs ;-). Bref, les années passant et les expérience s'accumulant, j'espère être bientôt à moitié serein et routinier, et à moitié chiant et hyperactif, ce qui ferait une bonne moyenne en vue d'une vie à la fois sereine et remplie (ben oui, je l'ai dit, je veux tout ;-).

Autrefois enfant maigrichon, chétif, premier de la classe en pantalon de velours (je crois que ma Maman regrette un peu ces pantalons d'ailleurs ;-), et appeuré par la balle au ballon prisonnier, la vie et les gens (dont un ami en particulier) m'ont aidé à découvrir la face moins intellectuelle du Monde ;-). J'aime me sentir vivant, découvrir et expérimenter, apporter à chaque journée son lot d'évènements, professionnels ou privés. Au niveau professionnel, ingénieur de formation, j'ai un poste passionnant dans une boite où je me sens vraiment bien, et au sein de laquelle j'ai la chance d'être entouré de gens qui ont une intelligence humaine et une vraie ouverture d'esprit. Et cerise sur le gateau, j'y ai de vrais amis. Alors merci à tous de me laisser partir, et aussi revenir. Côté privé, je suis touche à tout et très curieux. Snowboard, surf, bateaux (voile seulement), et tout ce qui touche à l'eau (chasse, plongée), ou bien encore saut à l'élastique (une 15aine) et parachutisme (un peu plus de 100 sauts, ce qui est ridicule dans ce monde de passionnés que sont les paras). Mais voilà, on n'a qu'une vie, et le temps d'aimer, de travailler, de s'amuser, d'évoluer (un peu), il ne reste plus le temps de se spécialiser dans une discipline. Alors j'espère pouvoir continuer ainsi. Le voyage me permettra de m'ouvrir l'esprit et prendre du recul par rapport à notre Société qui oublie si souvent sa chance et ses privilèges, de rencontrer d'autres modes de pensées.

Mais en attendant, et sachant que nous allons rencontrer parfois des vrais durs, des surfeurs américains, des agents de la CIA, et des ténors du marché noir d'oeuf d'autruche...nous nous sommes entraînés à avoir l'air méchant ou passer pour des stars ;-)

Tour de Chauffe en Espagne...

Entre 2 préparatifs du grand départ, il ne faudrait tout de même pas oublier le surf. Trouver une planche pour My, ni trop longue pour pouvoir voyager "léger", ni trop courte (pour qu'elle flotte quand même un peu ;-). Et puis mieux vaut se remettre en jambes sur du beach break sableux, que sur du reef acéré. Quant à My qui est encore débutante, autant profiter de quelques vagues qui pardonnent avant de lui redécorer les fesses de quelques rayures de corail de feu.

En attendant, c'est une dérive mal intentionnée qui lui a repeint la moitié de la cuisse d'un hématome de chez Atome.

Sa nouvelle board, selon la tradition Maison qui veut que chaque planche possède un nom kitch et personnalisé, sera baptisée "Odette" (la planche super chouette des Babydettes...). Bienvenue Odette! Exactement ce qu'on cherchait, un Egg de 7' maxi.







Nous voilà donc partis quelques jours avec nos amis Aude et Guigui, Ghis et Nadia (accompagnés de l'étonnant Karim), pour un petit tour de la côte Nord Espagnole
(Asturies et Galice).



Aude et Guigui et leur camion,
et Ghis essayant d'inventer une protection anti pluie à Nadia.








Le temps n'a pas toujours été au grand soleil, mais les vagues étaient là. Et lorsque le décor devient magique entre les nuages, on se surprend à se demander si l'on ne préfère pas les contrastes d'un temps marin, au soleil presque monotone ;-)

Enfin, moi je dis çà, j'dis rien! (car j'en connais qui ont trouvé que leurs courtes vacances ressemblaient un peu à la cure thermale version "thalasso".. mais nous on a aimé!).

Pour les vagues, c'était parfois plutôt trop que pas assez, ou du moins une mer souvent agitée et très "en vrac", car les dépressions n'étaient jamais très loin, et le vent soufflait (trop) souvent onshore. Mais lorsque tout marchait bien, c'était plutôt sympa. Voilà une petite photo où Ghis m'a surpris en flagrant délit de plaisir surfique sur une petite droite gentille mais rapide.

Bon, allez, tant pis pour ceux qui pensaient que j'étais tel Boddhi Salva ou Kelly Slater, voici une photo de virage juste avant de vous montrer ce que faisaient les pros locaux le même jour...

Tandis que les locaux envoyaient des rollers avec un style tout à fait photogénique!

Nota: Ici c'est au spot de Razo - Galice. Marche très bien par houle de Nord Ouest à Nord. Ou repli par Ouest très fort. Une gauche épaisse et tubulaire par forte houle, et des droites moins puissantes mais parfois un peu rapides (ca fermait assez souvent).

Sniff, la comparaison fait mal. Mais j'espère bien pouvoir en faire autant à la fin du trip. Car même si ce voyage n'est pas un surf trip à part entière, les sessions seront plus nombreuses que jamais pour le surfeur d'eau Douce Pierrelattien que je suis ;-).

Tout celà ponctué de nuits systématiquement face au spot et de petits déjeuners ou de repas
passés en admirant le soleil se lever ou se coucher...

Bon, je ne résiste pas au plaisir de vous montrer le spot de Camp.... vers Ferrol (encore moitié secret alors je n'en dirais pas plus). Décor hallucinant, vagues cristallines, et une faune incroyable. J'ai pu me faire passer pour un pecheur apnéiste de premier ordre en allant chercher exactement le nombre de poissons voulus pour un barbecue super sympa. En fait, je n'avais jamais vu autant de bancs de bars, mulets et sares. Et mon harpon modifié maison (double élastique et tahitienne bien longue) a même eu la surprise d'en attraper deux d'un coup sur un des tirs!! Je crois qu'entre les courants froids qui remontent (et donc le plancton), les forêts de laminaires, le peu de pêche car le coin est perdu, tout y est pour attirer la poiscaille. En plus, la mer était agitée, et les poissons étaient en pleine parti de chasse. En tout cas, c'était très bon et très roots.





Jules et Yann, des surfeurs rencontrés sur place, ont partagé nos poiscailles grillées, avant que Jules nous montre son invention: mi bollas, mi-baton du diable, et que Yann prenne les plus belles vagues du jour.
(Yann en rouge, et Jules en gris)
Voici donc chacun dans leur art:

Bon, allez, il ne faut pas oublier les petites infos et réflexions.



SURF:

Des locaux beaucoup plus ouverts et cools à l'eau que chez nous. Honte aux Français qui vont encore en prendre pour leur grade dans le paragraphe suivant. Et encore, je crains que cela ne soit que le début, car nous ne sommes "qu'en Espagne" !!!

La Galice c'est un 180 ° d'ouverture au swell, du S au N en passant par l'O. Beaucoup de rias et des criques protégées du vent, sur une côte hyper tourmentée. Paraît il que le problème là bas est souvent de trouver un spot où les vagues ne sont pas trop grosses. En tout cas, nous on y a vu qlus d'une fois 2m 2m50 en plein été! Pas ou peu de Monde à l'eau.

Des spots archi connus comme Pantin (une droite superbe, mais des locaux inhabituellement pesants) ou Tapia de Casariego. Et une multitude de spots semi secrets, ou secrets. Et même en suivant les infos du storm rider, des sessions seul à l'eau sont parfois possibles.

LES ESPAGNOLS:

Trop gentils, zens, avenants... serviables, souriants, courtois... Bref, on a beau y être allés un paquet de fois, c'est toujours étonnant! On ne ressent pas le stress qui existe chez nous, ni la peur de l'autre, ni le manque de temps qui marque cruellement les réactions de chacun dans l'hexagone. Que ce soit dans la rue, dans l'eau, dans un magasin, et nous dira Ghis qui travaille beaucoup avec l'Espagne au niveau professionnel "ils sont pareils au taf!". Alors nous on a vraiment aimé les gens. Hasta Luego y Gracias por su generosidad !