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10 mois pour faire le tour de la grande boule bleue.
On l'appelle la planète bleue et nous la voyions plutôt moitié bleue et moitié "couleur sable", le tout ponctué de nuages blancs.

Bleue comme la mer, ... bleue comme la houle et ses vagues parfaites, que nous avons hâte de surfer. Voir la côte vue du line-up, glisser le long d'un mur de cristal et voir les coraux sous nos planches...Instant magique.

Sable comme la terre, ... la terre des hommes, et sable comme la couleur de la peau sous le soleil. Ces hommes et cette terre que nous souhaitons tend découvrir, sa chaleur et ses échanges.

Et enfin blanc comme l'écume, ... les nuages, et surtout les sourires à venir.

01/10/2007

Mana Cole!

Hop, nous sautons dans un énième taxi brousse avec Greg, et nous voici partis pour M..... (les locaux du spot de surf nous demandant de rester discret sur leur spot secret, on n en dit pas plus ;-).


Une fois sur place, avoir traversé des paysages plus hallucinants les uns que les autres, et beaucoup plus humides et verdoyants que sur les hauts plateaux, à nous plages de sable fin, cocotiers, et mer digne des plus belles cartes postales de l'océan Indien.Après une nuit dans une case locale en ravanana, que nous partageons avec Dorothée l'araignée (plus de la taille d'un chat d'appartement que d'une souris ;-), nous choisirons un Petit bungalow face à la mer, à l'hotel Dola, dont nous ne bougerons plus. Pensez donc: à 10 m de la plage et sous une cocoteraie, et face au spot magique d'Anka Karna Omby.


Nous y retrouverons Pam et Tatiana, respectivement citoyennes britannique et américaine, rencontrées auparavant à la Réserve Mandraka, ainsi que nos amis Belges Jeremy et Anouk (trop sympa! coucou les amis), ainsi qu'un suisse australien, et nous taperons un petit "international Gueuleton".

Mais les vrais rencontres se font avec les locaux, car en restant 2 semaines sur place, nous sommes les seuls vazahas (étrangers) à ne pas reprendre la route au bout de 2 jours, et à prendre le temps de rencontrer et connaître nos amis malgaches. Deux petits gars du coin; Kiki & Da, nous accompagneront durant tout le séjour. Tout a commencé lorsque Da nous a dit "Madame préter planche à Da pour jouer?" et qu'il est parti surfer...
Alors nous échangerons cours de surf contre cours de Malgache (langue, chants, fruits exotiques), et surtout beaucoup de tendresse car le départ fut assez émouvant. Nous avons même été invités chez les parents de Da qui voulaient nous remercier des cadeaux fait à leur fils. Un vrai repas authentique dans une case sans eau ni électricité. Il faut dire que nous suivions Da de près: "si tu ne vas pas à l'école, on ne te prête pas de surf ;-) ".

Ah oui, le surf, parlons en! Quelque chose d'assez incroyable, et Fab se demandait s'il rêvait ou non: Une vague parfaite et complètement vierge. Sa première vague sur du reef (corail) l'a bien gâté puisqu'il n'y eut au maximum que 2 personnes à l'eau (Guy, un surfeur local aussi piroguier, faisant le transfert derrière la barrière de corail à bord de sa pirogue. Vraiment magique). Dès le premier jour, nous frémissions d'impatience d'aller à l'eau, d'autant que nous n'avions pas encore mouillé nos orteils à Tamatave, étant donné la réputation des lieux (cette cote de Mada est infestée de requins, toutes les pires espèces y sont présentes, et cette réputation provient en fait principalement de ce que les abattoirs de la ville rejettent directement à l'Océan leurs résidus, transformant ainsi les abords du port de la region en une gigantesque baignoire à squales, avec des histoires toutes plus sordides les unes que les autres. Les vilains requins allant jusqu'à attraper les gens ou les chevaux sur la plage dès lors qu'ils ont de l'eau jusqu'au genoux). Mais à bien y regarder et renseignements pris, les pêcheurs étaient formels: Pas d'attaques de requins ici!!! Après tout si un surfer local va surfer, et que les pêcheurs plongent, c'est sûrement qu'il n'y a pas de souci majeur à M...... Et effectivement, nous ne croiserons pas un aileron de tout le séjour. Par contre, Fab se fera rappeler en catastrophe à la pirogue après qu'un étrange truc noir se soit posté derrière les vagues. Kik était dans la pirogue avec le piroguier, en train de filmer la session, et tout à coup les deux se sont levés en agitant les bras frénétiquement. Fab est rentré plus vite que jamais "J'ai cru que j'avais un grand blanc aux fesses, et je ne le voyais pas!!" Nous apprendrons en fait que le pêcheur craignait un barracuda, que l'on peut confondre avec une branche d'arbre (ce qui était d'ailleurs peut être le cas, mais dans le doute....). Il paraît que ce poisson n'est pas très sympa quand il n'a pas eu son goûter ;-)
Au final, entre les baleines que l'on voyait souffler leur jet au large, les serpents non venimeux, les langoustes fraîches, et les ballades masque-tuba et leur lots de poissons magnifiques dans le corail, nous n'avons observé que des animaux sans dangers, aux couleurs généreuses.

Du surf presque tous les jours, et une vague digne des vidéos et reportages des magazines, avec personne d'autre à l'eau. Le rêve, un truc dément que nous n'imaginions même pas possible. Des sessions vraiment sympa, où l'eau cristalline laisse entrevoir les coraux tandis que la belle s'enroule dans des murs lisses comme des miroirs, et des tubes parfaits.N'oubliant pas notre mission Palud, nous prendrons rendez vous avec le chef du Fokontany (maire du village) , pour en apprendre plus sur les besoins et le fonctionnement du système médical en zone rurale (puisque nous avions eu la vision "urbaine" auprès de l'hopital de Tamatave). Ayant aussi amené avec Kik des médicaments, des vêtements et autres objets, nous participerons à leur distribution, le chef ayant la liste des familles les plus démunies. Un moment très émouvant!! Au passage, nous prendrons aussi conscience de la plus grande difficulté qu'ont les paysans et pêcheurs à gérer le problème de la malaria, puisque les hopitaux de campagne sont très peu équipés, et que les transferts par la route vers l'hopital de la ville ne leur sont pas accessibles financièrement. FInalement, nous repartirons avec beaucoup d'infos (et de documents et chiffres de la mairie) et une très forte envie de pouvoir rapidement amener une aide concrète à M......

Avant de partir, nous avions décidé que nos planches de surf resteraient à Mada, car il est courant (enfin, pas assez mais un peu....) que les surfeurs laissent leur planche dans les pays les plus pauvres où l'on ne peut en trouver, et où les locaux n'ont même pas le loisir de profiter de leur vague. Alors nous avons du longtemps réfléchir à qui nous allions les donner, et comment..puisque le geste de donner n'était pas le plus adapté (ne pas encourager la mendicitré auprès des étrangers, et éviter que les planches soient revendus car les cadeaux finissent généralement ainsi). Des expats nous ont dont conseillé de les vendre à un prix symbolique pour nous, et permettant à nos amis locaux de se les offrir. Ce qui fut fait auprès de Rodrigue et de Da. Nous aurions souhaité en vendre une à Guy, un surfeur local de 23 ans, compétiteur malgache, mais cela n'a pas été possible. Tant pis, de toutes façons nous devions rédiger un article pour le magazine TRIP SURF comportant un interview de surfer local, et Guy s'y trouve en belle place. Nous lui ferons parvenir le magazine si notre article est publié, et il sera sûrement très fier de s'y voir.

De retour à Tamatave, nous irons récupérer nos devis de matériel médical et de médicaments auprès des grossistes locaux que nous avions rencontré 2 semaines auparavant, non sans nous arrêter dans un hotel où nous prendrons notre première douche chaude depuis 2 semaines (qui a dit que les tropiques sont toujours chaudes??? nous avons tous 2 attrapé un bon rhume en cette fin d'hiver austral). Au passage, nous aurons la chance de nous faire mettre en relation avec une représentante du LIONS' CLUB (équivalent local du ROTARY, d'ailleurs potentiel donateur en France suite à une première réunion avec l'association URGENCE PALU). Cette femme, impressionnante de gentillesse et d'implication (opérations gratuite de la cataracte grâce au LIONS), travaillant avec l'association de médecins bénévoles français JEREMY (St Etienne) fut enthousiasmée par notre projet et nous déclara que le LIONS pourrait nous aider et nous représenter localement! Génial, c'était là le dernier maillon manquant à notre organisation.

Ce seront ensuite une dizaine d'heures de bus avec dodo dans le véhicule (enfermés dans une cour par raison de sécurité en attente que le jour se lève sur la capitale) qui nous ramèneront à la capitale où nous rencontrerons Trevor et Mérédith, un couple trop sympa de canadiens en cours de Tour du Monde eux aussi...


Fin de la première étape de notre Tour du Monde. Après 2 jours à Paris pour attraper un vol vers Delhi via Londres, et revoir quelques uns de nos amis et téléphoner à nos parents, nous enchaînerons vers la découverte de l'Inde.